Présentation et histoire de l’acupuncture au travers de la Charte de l’Association Française d’Acupuncture. Vous pouvez retrouver cette charte sur le site AFA

 

  • Charte de l’ Association française d’acupuncture (AFA) ou l’essentiel à savoir :

Depuis plus de 4 000 ans la Chine a développé une médecine très complète, avec un corpus théorique important comprenant une pharmacopée, des massages, une diététique, des manipulations, des actes chirurgicaux et une thérapeutique originale, l’acupuncture, appelée méthode des aiguilles et des moxas (zhen jiu fa).
Celle-ci est enracinée dans la culture traditionnelle chinoise et dans sa cosmologie particulière, dominée par la notion de Dao et représentant un univers constitué et animé par le Qi 氣 (souffle) à l’aide de modèles d’organisation symboliques (Yin/yang, Ciel/Terre/Homme, Cinq phases) ; c’est dans cette référence qu’elle amène à envisager l’homme dans sa totalité, comme un microcosme régi par les mêmes lois et siège des mêmes mouvements et transformations des souffles que l’univers entier. Car l’acupuncture est essentiellement une médecine des souffles (Qi) : sa méthode thérapeutique est liée à la personne, au lieu, à l’heure, c’est-à-dire à la qualité de souffle au moment où on le considère. Ceci explique que le même traitement chez la même personne puisse avoir des effets différents à quelques jours d’intervalle, qu’un traitement identique pour une même pathologie n’aura pas un succès équivalent chez deux patients différents. Ceci rappelle une notion connue en occident : l’occasion fugace d’Hippocrate que les chinois appellent deshi : obtenir le moment. Médecine du souffle ou des souffles, l’acupuncture régule leur perturbation avant même que la maladie se manifeste et prétend ainsi, comme c’était le cas en Chine, être une vraie médecine préventive.

Que des médecins formés par la médecine occidentale s’intéressent à l’acupuncture et la pratiquent montre qu’en occident et à notre époque il existe une médecine qui tient compte de l’unité de la personne et relie les aspects corporels, psychiques et spirituels. Elle permet à l’homme malade de mieux se resituer et de donner un sens à ses troubles.

La fréquentation de plus en plus importante de médecins acupuncteurs par les patients est là pour confirmer la nécessité d’une telle médecine en complément de la médecine occidentale.

L’adaptation de l’acupuncture à la société contemporaine est d’autant plus aisée qu’elle trouve l’une de ses sources (et de ses applications) dans la symbolique du corps qui est universelle et qu’elle n’est pas liée comme la phytothérapie au lieu où poussent les plantes et à leurs conditions d’import-export.

  • L’Association Française d’Acupuncture (AFA) : Première association de médecins acupuncteurs créée en France juste après la deuxième guerre mondiale

L’Association Française d’Acupuncture, depuis 1945 et en particulier avec Albert Chamfrault et Nguyen Van Nghi, n’a eu de cesse d’approfondir la médecine chinoise tant dans ses fondements philosophiques que cliniques. Son étude passe par une connaissance des principes de la médecine chinoise, de sa pensée, de son histoire et de tout le contexte qui l’environne. Elle comporte aussi un travail de traduction et de compréhension des textes médicaux classiques. Enfin la confrontation clinique est l’étape ultime et nécessaire de cette connaissance. Telle est toujours l’orientation de l’Association Française d’Acupuncture qui continue à oeuvrer par ses publications (revue, bulletin de liaison, livres, polycopiés, actes de congrès), ses séminaires, son congrès annuel, ses travaux de groupe et ses consultations. En connaissant ainsi les tenants et les aboutissants de la médecine traditionnelle chinoise et en particulier de l’acupuncture celle-ci pourra perdurer tout en conservant son originalité et sa richesse.

L’association regroupe des médecins acupuncteurs venant de France entière. Au départ elle dispensait l’enseignement de base et organisait régulièrement des enseignements et séminaires de perfectionnement.
Lorsque l’enseignement de base a été pris en charge par les universités (dans le cadre d’un diplôme inter-universitaire d’acupuncture (réservé aux médecins), comprenant 3 ans d’études suivis de la présentation d’un mémoire), l’AFA a continué à se préoccuper de l’enseignement post-universitaire et de la formation continue. Ses séminaires et congrès sont réputés, ainsi que les publications de ses membres (une revue, des ouvrages, les abstarcts des séminaires et congrès).
Elle fonctionne actuellement en relation avec divers groupes d’étude, entretenant des liens avec les autres associations existantes, participant à des congrès communs, tant en France (congrès de la FAFORMEC) qu’avec des collègues européens (le congrès annuel 2001 s’est tenu à Stresa, en coopération totale avec nos confrères italiens de la Société Italienne d’Acupuncture).