Dominique Georget-Tessier, Novembre 2010

Le concept de probiotiques est relativement récent ; leur utilisation en médecine a suivi celui de la pratique de la micro-nutrition à partir de 1990. Il faut noter que l’utilisation des bactéries en alimentation humaine est utilisé depuis l’antiquité sous forme de lait aigre, c’est-à-dire ayant subi une fermentation ou de yaourt.

La première définition des probiotiques remonte à 1965 ; elle a évolué depuis.

Selon la définition de la FAO et de l’OMS, ce sont « des micro-organismes vivants qui administrés en quantité suffisante exercent un effet bénéfique sur la sante de l’hôte ». 

Les probiotiques les plus connus sont les bactéries lactiques (lactobacilles, streptocoques et lactocoques) et les bifidobactéries. La classification des probiotiques est organisée en genres bactériens composés eux-mêmes d’espèces puis de souches. Ex : Bifidobacterium longum LA101.

Depuis 2005, il y a la reconnaissance officielle de l’intérêt des probiotiques sur la santé.

Récemment, un chercheur à l’INRA montre que l’analyse ADN des bactéries de l’intestin humain est pratiquement terminé.
« A long terme, dit le chercheur, on pourra modifier une population  microbienne afin de les optimiser pour favoriser la santé et le bien être de chacun. L’intestin est un organe clé dont il nous reste à comprendre le rôle pour la santé humaine. L’intestin humain contient 1,5 kg de bactéries de 150 espèces différentes, composant un éco-système propre à chaque individu. »

Il constitue une famille très hétérogène, et c’est ce que nous voudrions un peu explorer aujourd’hui. Chaque souche a ses propriétés propres (capacités à produire un métabolique bénéfique, à inhiber un micro-organisme pathogène etc… Il existe un effet souche spécifique.

« On ne peut parler des effets que d’une seule souche de probiotiques et non des effets des probiotiques en général ; il convient d’éviter les extrapolations » dit le professeur Philippe Marteau.

Je précise que l’effet des probiotiques est souche et dose dépendante, donc on ne peut plus parler des probiotiques mais seulement de telle ou telle souche et à telle ou telle quantité arrivée vivante dans l’intestin.