François CHENG

Vraie lumière née de vraie nuit, édition du Cerf, 2009

S’abaisser jusqu’à l’humus où se loge
La promesse du souffle originel. Unique lieu
De transmutation où frayeurs et douleurs
Se découvrent paix et silence. Se joignent alors
Pourri et nourri, ne font qu’un terme et germe.
Lieu du choix : la voie de mort mène au néant,
Le désir de vie mène à la vie. Oui, le miracle a lieu,
Pour que tout ait une fin et que pourtant
_____________toute fin puisse être naissance.

S’abaisser jusqu’à l’humus, consentir
A être humus même. Unir la souffrance portée
Par soi à la souffrance du monde ; unir
Les voix tues au chant d’oiseau, les os givrés
____________Au vacarme des perce-neige !

Antonio Machado

Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n’y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n’y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.

Hormones dans le lait

Sources :   LaNutrition.fr   – le 03/03/2010

  • Le lait de vache renferme de nombreuses hormones et facteurs de croissance
  • Une consommation importante pourrait favoriser les cancers de la prostate et des ovaires
    Thierry Souccar

(suite…)

Maître Sekito

San Do Kaï – « l’essence et les phénomènes s’interpénètrent »

Dans l’obscurité existe la lumière,
ne regardez pas
avec une vision obscure.
Dans la lumière existe l’obscur,
ne regardez pas
avec une vision lumineuse.
Lumière et obscurité
créent une opposition,
mais dépendent l’une de l’autre
comme le pas de la jambe droite
dépend du pas de la jambe gauche.

Christian Bobin

L’éloge du rien , édition Fata Morgana

L’attente est une fleur simple. Elle pousse au bord du temps. C’est une fleur pauvre qui guérit tous les maux. Le temps d’attendre est un temps de délivrance. Cette délivrance opère en nous à notre insu. Elle ne nous demande rien que de la laisser faire, le temps qu’il faut, les nuits qu’elle doit.

Sans doute l’avez-vous remarqué : notre attente- d’un amour, d’un printemps, d’un repos -est toujours comblée par surprise. Comme si ce que nous espérions était toujours inespéré. Comme si la vraie formule d’attendre était celle-ci : ne rien prévoir -sinon l’imprévisible. Ne rien attendre -sinon l’inattendu.